D’où vient le blackjack ?


D ou vient blackjack

Jouer à un jeu de casino, ce n’est pas uniquement vouloir gagner de l’argent. C’est aussi comprendre à quoi on joue, pourquoi on joue ainsi. C’est une question qui peut être barbante pour certains, mais posez-vous la question. Comment ce jeu a-t-il traversé les siècles sans prendre une ride alors que Pokémon Go s’est essoufflé en un été ? Découvrez toutes les subtilités de l’histoire du blackjack dans cet article.

Une naissance floue, mais prometteuse !

Si vous connaissez vaguement l’histoire des jeux de casino, vous savez très bien que les origines des jeux sont difficiles à retracer, puisque beaucoup de territoires par lesquels il est passé veulent chacun s’attribuer la paternité de ces idées de génie. Le blackjack n’est pas une exception et les circonstances de sa naissance sont très floues. On trouve des traces de ce jeu dans les écrits d’un prêtre italien du XIIIe siècle. Mais de manière certaine, au XVe siècle, on retrouve des preuves que le 31 était plébiscité de la population italienne. Il est donc légitime de situer les origines du blackjack en Italie, entre le XII et le XIIIe siècle.

Eh oui, le blackjack s’appelait le 31, très sobrement, puisque le but du jeu était d’atteindre ce chiffre avec seulement trois cartes. Avec les échanges et les migrations entre l’Europe et l’Amérique du Nord, ces jeux de cartes ont traversé l’Atlantique. En Nouvelle-France puis, après la Conquête, dans les colonies britanniques du nord du continent, le 31 et ses variantes se sont retrouvés dans les tavernes, les postes de traite et les salons privés, avant que le 21 ne s’impose progressivement.

Les échanges commerciaux ne se limitaient pas à l’Italie : c’est toute l’Europe qui a été concernée par ce voyage des cultures et des découvertes mutuelles, puis l’Atlantique a relayé ce mouvement jusqu’au Saint-Laurent et aux Maritimes. Il n’a donc pas fallu longtemps aux joueurs anglophones pour adopter le 21, évolution du 31, et en populariser les règles en Amérique du Nord, notamment au Canada.

Du 21 au mystérieux valet noir

Les Britanniques ont emporté ce jeu vers l’Amérique du Nord lors des traversées de l’Atlantique — il fallait bien s’occuper pendant le voyage, sans films à bord ! — et le 21 s’est naturellement installé sur le continent, du Saint-Laurent aux Appalaches. L’effet de nouveauté a encouragé de nombreuses salles de jeu nord-américaines à adopter ce divertissement « exotique ».

Pour attirer les joueurs, certains établissements proposaient une « promotion » récompensant la personne qui obtenait, dès les deux premières cartes, un as et un valet noir (pique ou trèfle). Dans ce contexte, le valet noir est devenu la carte-vedette du 21. C’est ainsi que le blackjack a donné son nom à ce jeu mythique. Le terme s’est standardisé, tout comme les règles, partout dans le monde.

Sachez aussi que le blackjack a évolué au fil des âges, et les joueurs les plus malins ont mis au point des techniques de comptage des cartes pour améliorer leurs chances. Les établissements de jeu ont réagi et, au Canada comme ailleurs, ont adopté des mesures pour éviter que l’avantage du joueur ne dépasse celui de la maison : utilisation de plusieurs jeux de cartes dans un même sabot (souvent six à huit), mélangeurs automatiques ou en continu, et règles adaptées selon la province.

À quel point connaissez-vous le blackjack ? Vérifiez vite vos connaissances en faisant un tour sur nos articles suivants :